Colette Leclercq

Colette Leclercq

MILAREPA ET MOI (6)

Miarepa et moi (6)

08/06/2010

Bord de mer, les vagues se brisent près de moi, le temps est changeant, je suis bien. J’ai le sentiment d’approcher de quelque chose de grand au fond de moi comme une forme de paix, de béatitude, de foi, de gratitude très profonde pour l’Univers qui m’a fait rencontrer Milarepa qui me permet d’aller chaque jour un peu plus vers mon centre. Le chemin se fait par étape avec parfois des retours en arrière, je suis toujours dans le labyrinthe !

Il m’appelle près de la haie et me dit :

« Je voudrais rentrer dans la notion de prisons, oui, écris prison au pluriel ! Elles sont nombreuses, parfois si ténues que tu ne te rends pas compte de leur impact sur ta vie quotidienne.

La première prison que je souhaite évoquer est celle de croire que l’humain est limité. Et là je ne m’adresse pas qu’à toi, je sais que tu transmets nos échanges et j’en suis heureux, je vais donc, contrairement à l’habitude, parler en employant la deuxième personne de votre pluriel.

A cause de cette croyance, vous passez à côté de beaucoup de choses qui pourraient rendre votre vie différente. Par exemple, l’enfant qui vient d’un milieu « défavorisé » et qui est persuadé qu’il ne peut réussir parce que ses parents lui serinent sans cesse que le bonheur ce n’est pas pour eux, que le monde est coupé entre les riches et les pauvres, va tout faire pour briser ses chances. Celui qui vient du même milieu mais dont l’entourage le pousse à réussir va y parvenir d’une manière ou d’une autre.

La pensée crée votre vie, je ne vous apprend rien, pourtant vous continuez à penser limité. Pourquoi ? Pourquoi ne pas changer de façon de faire, pourquoi ne pas croire aux miracles ? Ils existent pourtant !

Il ne s’agit pas de vous projeter dans un monde irréel, mais bel et bien de changer de point de vue sur ce qui est réalisable ou ne l’est pas. Il n‘y a de fatalité que celle que l’on crée. Vous attirez un destin en fonction de vos pensées. Vous pouvez vous être tracé une voix facile avant de venir sur Terre et puis tout transformer en obstacles compliqués à franchir parce que devant un évènement vous ne prenez pas le recul nécessaire pour voir qu’il y a un passage. Souvent ce passage est juste l’acceptation de ce qui se présente, d’abord parce que vos peurs, vos envies ont créé l’évènement, ensuite parce qu’il est là.

Accepter plutôt que de rejeter ou de nier. Cette clef ouvre la porte de la liberté et permet de reprendre le cours de la vie plus léger et riche d’une expérience à partager.

Chacun des êtres humains a un programme qu’il s’est fixé au départ, c'est-à-dire avant l’incarnation. Mais une fois incarné, intervient le plus grand cadeau qui ait été fait à l’homme : le libre-arbitre !

C’est le libre arbitre qui va rendre la vie plus ou moins facile. C’est le libre arbitre qui va créer des peurs, des frustrations, des colères, mais aussi de l’amour, de l’accueil, de la générosité.

Les karmas que vous traînez de vie en vie, de génération en génération, ne sont que les fruits du libre arbitre, n’oubliez pas que vous décidez de vous incarner dans une famille en particulier sachant qu’elle va vous faire vivre tel et tel karma.

Oui, vous êtes libres de réagir de telle ou telle manière face à la vie et c’est là que tout se crée, avec les pensées que vous projetez sur quelque chose ou quelqu’un.

La force des pensées crée vos jours et vos nuits. Si vous vous jugez sévèrement la vie vous le rendra également. »

Je demande à Milarepa, comment nous pouvons changer nos projections pour notre vie, notre présent, notre future, celles que nous avons sur notre entourage ou le monde.

« Dans chaque lieu, au cœur de chaque être vivant est une lumière, un cristal qui vibre, parfois très faiblement, mais il est là. Il faut s’appliquer à le chercher en soi d’abord, et ensuite chez les autres. J’insiste sur le fait de se pencher d’abord sur le cristal qui brille en vous parce qu’une fois que vous avez commencé à le percevoir, il peut se manifester davantage et permettre une vision extérieure élargie qui permet de repérer la lumière d’autrui si infime soit-elle. »

- Comment voir notre cristal ,

« Ne ressens-tu jamais l’amour ? »

- Si bien sûr !

« Ne cherche pas plus loin ! Le cristal, la lumière en chacun est l’Amour. Cette force que peut tout et surtout vous permettre en vous aimant, de prendre les décisions les meilleures pour vous. C’est à partir de l’amour et non des peurs, des enfermements, que vous pouvez changer vos projections  »

- Que penses-tu de la rupture ?

« Pourquoi en parles-tu maintenant ? »

-Parce que je ressens que rompre, même si c’est absolument nécessaire est difficile, même si c’es le plus grand acte d’amour qu’on puisse faire vis-à-vis de soi ou de l’autre et que tu viens d’évoquer l’amour de soi.

« Là encore la difficulté à rompre avec une situation ou quelqu’un obstrue votre cristal  et vous empêche de créer une vie qui vous correspond. Cela entre dans le cadre de la croyance que vous êtes limités, qu’il y a une fatalité, que les choses sont comme ça et c’est tout. Non ce n’est pas tout ! Mais rompre demande une très grande force qu’il faut parfois aller chercher si loin au fond de vous que vous ne la voyez pas.

Pourquoi se satisfaire d’une vie qui n’est pas en accord avec vos ressentis les plus profonds et négliger votre voix(e) intérieure qui crie : assez ! Si la voie est sans issue pourquoi s’obstiner ?  Donner sa chance à une situation ou à quelqu’un, c’est bien, se détruire n’est pas la Voie. La Voie est bonheur, pas souffrance. Il ne s’agit pas de fuir à la première anicroche, mais de voir si vous pouvez évoluer avec l’autre et inversement, si la réponse est non, pourquoi rester ?

Et c’est le libre arbitre de celui ou celle avec qui vous rompez de souffrir ou de renaître ! Ses pensées vont créer son futur, à lui(elle) de voir ce qu’il(elle) veut vivre.

Tout cela est un chemin. Regarde dans le labyrinthe ce que tu ressens par rapport à la prison liée à la limitation. »

Je vois que les pensées limitantes créent une enceinte faite de pieux pointus qu’on ne peut franchir et une grande tristesse intérieure qui peut devenir détresse. Si ça s’installe, je vois qu’on tourne  en rond au milieu des pieux, qu’on s’y cogne et ça fait très mal.

Je vois aussi qu’en revenant dans le cœur, l’amour peut faire tomber les pieux un à un ou en groupe et ouvrir des portes de sortie. Je vois qu’il faut garder confiance très très fort pour que les pieux ne reviennent pas quelque temps plus tard.

- Milarepa ?

« Oui ? »

- Est-ce que les mots « je peux » sont des clefs ?

« Oui, tout à fait, à condition d’y croire ! C’est toujours la même chose ! Tout est dans la foi, la croyance positive, la confiance en soi. »

- Et si on projette  « tu peux » sur quelqu’un, est-ce que cela peut l’aider ?

« Bien sûr, la croyance en les capacités de l’autre renforce son aura tout comme les pensées négatives l’affectent. Plus vous recevez de l’amour, des preuves de confiance, plus se renforcent vos potentiels. Attention à vos pensées pour vous-même et pour autrui. Souviens-toi, souvenez-vous : nous créons le monde à notre image… »

- Merci Milarepa pour tous ces moments que tu m’accordes et à travers moi à ceux qui lisent nos échanges. C’est une grande grâce que tu sois venu sur mon chemin.

«  Je ne suis pas venu sur ton chemin, c’est toi qui es venue vers moi sans le savoir ! Quand l’élève est prêt, le Maître arrive parce que l’élève change de route… »

 

 



10/06/2010
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