Colette Leclercq

Colette Leclercq

MILAREPA ET MOI (4)

3 juin 2010

Je retrouve le Maître qui me dit d’entrer avec lui dans mon labyrinthe (cf Milarepa et moi 2).

Il me prend la main et me demande de fermer les yeux, je me laisse guider par lui. Il me dit de me concentrer ce qui se passe en moi.

Je sens la peur d’être libre, peur de perdre mes repères alors qu’ils peuvent être une prison !

Avec beaucoup de douceur Milarepa me dit :

« Tu ne vas pas t’en libérer en une journée, c’est un travail de longue haleine. A chaque fois que tu sens quelque chose qui dans ta vie t’amène à te poser cette question : Cela est-il en lien avec ma liberté ? Penches-toi sur la chose en question afin de la cerner de toutes parts et tu verras ce que tu es prête à faire, dans quel sens tu peux avancer, si tu peux mettre en place ta vie autrement.

A chaque choix que tu fais, regarde pourquoi tu le fais, qu’elle part de toi réagit et décide. Est-ce à partir de ton harmonie intérieure, de tes peurs, de tes culpabilités, de l’amour ? Sois toujours honnête et accueille ce que tu ne peux pas encore changer. Un jour ce sera le moment. Il y a un temps pour chaque chose.

Dans la liberté, il y a la notion de ne dépendre de rien ni de personne, mais il y a la dimension de l’amour. Celui qui se croit libre et sème la souffrance, ne l’est pas. Être libre, ce n’est pas de marcher sur autrui mais respecter ce qui est juste pour nous dans l’amour. C’est un long chemin.

Celui qui est libre est dépourvu de peurs, est amour pur et laisse son esprit pur diriger sa vie. Il devient un Maître et cela ne l’empêche aucunement de vivre en couple ou en société.

Celui qui est libre accueille avec tranquillité les évènements de la vie sans s’y attacher. Il ne laisse aucune prise aux douleurs, questionnements inutile. Il est dans son centre et voit instantanément de quoi retourne une situation.

La liberté est entre soi et soi, elle ne dépend en aucun cas de l’extérieur. Personne ne peut t’emprisonner si tu ne te laisses pas faire.

A présent entre au centre de toi et écoute ce que te répond ton cœur quand je te dis : « Tu es libre. » »

Je sens que je suis encore liée à des comportements qui engendrent des malaises, des colères, des peurs. C’est comme des cordes qui enserrent mon cœur. Beaucoup moins qu’il y a quinze ans quand même !

Milarepa reprend la parole :

« Cela te prive de ton libre arbitre ! Tu réagis en fonction de ces cordes et non de ton âme. C’est toujours la même histoire : l’égo domine encore et l’égo est souffrance. Il ne s’agit pas de le nier mais de le dépasser, de le dominer par des pratiques de méditations, par les prises de conscience et le travail sur soi. N’oublie pas que c’est long et ne t’impatiente pas même si tu travailles sur toi depuis de nombreuses années. On ne laboure pas tout un pays en une journée.

Ce que tu traverses et comprends ne se représente plus. A toi d’en faire sincèrement le tour… Si bien souvent l’humain n’avance pas, c’est parce qu’il ne fait qu’une partie du chemin vers sa libération par peur d’un trop grand changement, peur de perdre des personnes ou des situations même si cela ne lui convient pas.

Mais s’il se remet à l’ouvrage régulièrement, petit à petit, il parvient à cette transformation que son âme appelle de toutes ses forces. Elle crie parfois longtemps dans le désert avant d’être entendue…

Jeûne de temps en temps, cela clarifie la tête ! »



04/06/2010
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